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Université - Entreprises : une formation - une insertion

La direction générale de la rénovation universitaire a organisé le 27 juin dernier à Sousse la deuxième journée d'information destinée aux membres des commissions sectorielles des universités du Centre.

Le séminaire était destiné à introduire les notions de Référentiel - Métiers & Référentiel-Compétences (REM-REC) en tant que nouvel outil pour une approche d'habilitation "par compétences" des parcours de formation universitaire.

Des ateliers thématiques ont été animés dans diverses spécialités, notamment en:

- économie gestion

- sciences humaines, droit et langue

- biotechnologie, santé, tourisme et sport

- sciences, technologie et agriculture.

Vers un veritable (ré)engeneering pédagogique ...

Extraits de l'allocution de clôture de M. Slim Khalbous lors de la journée "Université - Entreprises : une formation - une insertion" qui s'est tenue à Sousse en présence des membres des Commissions Sectorielles des universités du Centre :

" Nous voulons renforcer et améliorer l'institution des commissions sectorielles...

Donner plus de transparence dans la composition (quotas par spécialité et sous-spécialité, ouverture sur les corps B quand nécessaire...) et plus de rigueur dans la démarche. Cette rigueur ne peut se faire que sur la base de référentiels clairs et construits avec les professionnels...

Les commissions sectorielles sont au cœur de la réforme, parce qu'elles en affectent toutes les dimensions : employabilité, pedagogie, gouvernance ...

Leur rôle et et leur influence sont cruciaux car l'habilitation des parcours est le socle de la qualité de nos offres de formation.

Mais il faudra avant tout qu'elles soient crédibles. Et leur crédibilité est à consolider à travers un travail rigoureux sur des questions essentielles telles que :

- la définition préalable de critères objectifs d'habilitation qui doivent être communiqués et connus de tous à l'avance;

- l'habilitation des parcours fondamentaux qui doit s'appuyer sur "l'état de la science" et la mise à jour continue des références académiques ;

- l'habilitation des filières privées qui doit se faire sur la base de la qualité et du respect des normes pédagogiques;

- l'habilitation des parcours professionnels qui doit se baser sur la notion de "métiers". Métiers qui doivent être mis en perspective avec les employeurs et dont l'évolution, de plus en plus rapide, doit être anticipée...

Je vais être franc ! Votre plus grand défi est de prendre de la hauteur pour évaluer la formation globale de l'étudiant sur sa pertinence et en dehors du "corporatisme des spécialités" et des " chapelles des disciplines". On a trop longtemps chercher à "caser" les cours "de tel ou tel autre professeur" au détriment d'un véritable engeneering pédagogique qui privilégie des projets de parcours cohérents, employables, novateurs... et surtout qui soient centrés sur l'étudiant et ses perspectives d'insertion professionnelle...

Nous sommes sur la bonne voie mais seulement au début du chemin...

Le premier pas essentiel est de se poser les bonnes questions, de fixer les bons critères d'évaluation qui doivent être centrés sur LES COMPÉTENCES à acquérir et non sur les diplômes à délivrer.

Le changement viendra par vous et c'est à vous de pousser vos collègues à évoluer et à s'adapter à ces nouvelles exigences... C'est pour cela que votre responsabilité est d'être à la pointe de ce qui se passe dans le monde et dans votre discipline.

L'innovation pédagogique doit venir de vous... Vous n'êtes pas des administratifs appelés à "apposer un cachet" sur un projet de filière mais vous incarnez une "intelligence pédagogique" qui doit être au cœur de la réforme, de la réflexion sur les nouveaux métiers, et les compétences à enseigner...

L'accréditation internationale est également un autre enjeu de taille dans lequel les Commissions Sectorielles sont pleinement impliquées...

Bon travail! Nous vous faisons confiance et sommes là pour vous accompagner"